Je ne vous ai pas habitués à ce genre d'articles, mais bon, ça fait tellement longtemps que je n'ai pas pris le temps d'écrire quelque chose ici que je ne suis pas sûre que l'habitude a encore lieu d'être, pas vrai ?
Je reviens parce que je retrouve un peu d'espace personnel, de temps, et du coup l'envie d'écrire, de partager, de publier, revient elle aussi.
Depuis un peu plus d'un mois maintenant, je me retrouve en Grèce, sur une petite île un peu paradisiaque appelée Κεφαλληνία (Kéfallonia pour les intimes). Je vais y rester 3 mois, soit 2 mois de plus à partir de maintenant. Du coup j'ai décidé de vous en parler un peu, est-ce que c'est facile d'être végane à l'étranger, sur une longue période ? Dans un pays où la langue n'est même pas écrite de la même façon (ça peut faire peur, moi ça me challenge !).
Pour tout vous dire, depuis que je suis là je n'ai rencontré aucun problème quant au végétalisme. Ce qui m'a posé problème c'est plutôt mon régime sans gluten. Comme je ne suis qu'intolérante, et que ça fait un petit bout de temps que je n'en mange plus, mon organisme s'est quelque peu désensibilisé, et en manger de temps en temps ne me pose pas de problème il semblerait.
Essayons d'être organisée, sans faire trop long et si possible en restant intéressante (on y croit !) : je vais commencer par vous parler un peu du voyage tout ça, de là où je vis, puis de comment et de ce que je mange quand je suis chez moi et enfin de ce qu'on mange dans les restaus du coin.
Pour tout vous dire, depuis que je suis là je n'ai rencontré aucun problème quant au végétalisme. Ce qui m'a posé problème c'est plutôt mon régime sans gluten. Comme je ne suis qu'intolérante, et que ça fait un petit bout de temps que je n'en mange plus, mon organisme s'est quelque peu désensibilisé, et en manger de temps en temps ne me pose pas de problème il semblerait.
Essayons d'être organisée, sans faire trop long et si possible en restant intéressante (on y croit !) : je vais commencer par vous parler un peu du voyage tout ça, de là où je vis, puis de comment et de ce que je mange quand je suis chez moi et enfin de ce qu'on mange dans les restaus du coin.
Le voyage
Pour rejoindre Kéfallonia, et plus particulièrement Argostoli, la principale ville de l'île, il y a en gros 2 solutions : prendre deux fois l'avion, ou prendre un avion puis un bus. Moi je n'avais jamais pris l'avion de ma vie, je me suis dit que le prendre 2 fois dans la même journée ce serait peut être beaucoup, surtout s'il se révélait que j'en avais une peur bleue ! Bon, en réalité, j'ai adoré l'avion. Le décollage surtout, la sensation de se détacher du sol, passer au dessus des nuages, voir le soleil se lever au dessus de l'horizon molletonné, c'était magique. Bon, par contre, je me serais bien passée d'atterrir. J'ai bien cru que mes tympans allaient se déchirer à cause du changement de pressurisation. J'étais bien contente de sortir et de poser pied à terre.
Mais bref, revenons-en au voyage. Après l'avion, le bus. Comme la station est un peu éloignée des transports en commun, et que j'avais la flemme de traîner ma valise, faut bien l'avouer, je l'ai rejoint en taxi. Rassurez-vous, ici, c'est beaucoup moins cher qu'en France, je crois que ça m'a coûté à peu près aussi cher que si j'avais pris les transports en commun. Bon ok, peut être un peu plus mais j'ai gagné quelques heures de sommeil, et à ce moment là, ça valait de l'or.
7 heures de bus pour rejoindre Argostoli, dont 1h30 de ferry si je me souviens bien. J'étais tellement claquée que j'ai dormi une bonne partie du trajet en bus. Pour le reste, j'ai eu la chance de rencontrer un couple avec qui j'ai pu faire passer le temps, originaires d'Angleterre et vivant sur l'île depuis 9 ans, on a pu discuter en anglais de pas mal de choses, de l'île, de la vie ici, de tout ça. Le voyage est donc passé bien plus vite que je ne l'avais imaginé.
L'arrivée sur l'île par le Ferry, était presque aussi magique que de passer au dessus des nuages avec l'avion. Voir l'île arriver, ses paysages montagneux contrastant avec la planeur de la mer bleu azur dans laquelle ils se glissaient, les cheveux au vent et le sourire aux lèvres, la sensation qu'une nouvelle page de sa vie s'écrit.
Encore un peu de route pour arriver jusqu'à la ville où je vais passer 3 mois de mon existence, avant de partir ça me semblait une éternité, maintenant que je l'écris ici, ça ne me parait plus tant que ça en fait.
Mon hôte m'attendait à la station d'arrivée, direction l'appartement que j'ai loué pour 3 mois. Vous connaissez sans doute AirBnB, ce site qui met en relation des particuliers qui louent leur appartement, leur chambre voire leur jardin, à des prix défiants toute concurrence, j'ai choisi de l'utiliser parce que je préférais une sécurité en arrivant, me dire que quoi qu'il arrive, j'avais un toit et un lit en arrivant, et surtout quelqu'un, que je connaissais au moins par un échange de messages, pour m'accueillir. Des fois on n'a besoin d'être rassuré, partir à l'étranger 3 mois c'était déjà assez chamboulant pour moi !
Se faire à manger sur l'île
J'ai la chance d'avoir loué un appartement AirBnB avec cuisine équipée : j'ai 4 plaques de cuisson, un four électrique et tous les ustensiles qu'il faut pour préparer de bons petits plats. Avoir une cuisine était un des critères lorsque j'ai recherché l'endroit où j'allais loger (déformation passion oblige). Du coup question préparation, c'était ok. Restait à savoir si j'allais pouvoir mettre des choses dans mes casseroles.
Bon, il semblait évident que j'allais pouvoir trouver des fruits et des légumes par ici, on est quand même en méditerranée, le régime méditerranéen, les légumes, l'huile d'olive, tout ça tout ça. Mais j'avoue, je suis un peu exigeante (devrait-on tous l'être ?) et j'ai un GROS faible pour les produits bios (ici, c'est la déformation professionnelle). Est-ce que j'allais pouvoir continuer à manger bio ? A ma grande surprise, la réponse est OUI ! Et plutôt deux fois qu'une. Ici, rien que dans Argostoli, j'ai déjà localisé 4 magasins qui vendent des produits bios, dont 3 fruits et légumes inclus. Le must ? Un petit magasin bio tout choupinou appelé FarmOut, qui vend directement les produits de son exploitation - Bio et Local - le rêve ! (Et si je vous dis qu'en plus en faisant vos emplettes vous pouvez commander un petit jus de fruits/légumes pressé devant vous, convaincus ?) L'avantage de ce petit dernier c'est que j'y découvre des produits vraiment locaux, même des variétés qui m'étaient inconnues : un mini avocat au goût tout doux, un brocolis aérien, une salade entre la frisée et la roquette... et ce n'est que le début !
Bon et comme je suis loin du cliché de la végétalienne qui ne mange que de la salade, qu'est-ce qu'on mange d'autre ici ? Et bien, la curiosité m'a poussé à acheter un tas de légumineuses bizarres (cad que je ne connaissais pas) pour les essayer. Il y en a de toutes les tailles et de toutes les couleurs, des lentilles, des haricots, des pois chiches, des rouges, des blancs, des violets, des oranges, des zébrés, c'est la fête dans ma cuisine ! On trouve aussi toutes sortes de pâtes et de céréales sans problème.
Pour la question qui fâche - le prix - j'ai un peu de mal à estimer, parce que j'avoue que depuis que je travaille dans mon magasin bio, et que je ne m'y fournis quasi plus qu'exclusivement, je ne prête plus trop attention aux prix (c'est mal). Mais j'ai quand même remarqué que certains produits étaient plus chers : laits végétaux, amandes (hors de prix, je n'en achète même pas), produits spécifiques sans gluten (flocons, pâtes). Les fruits et légumes sont à peu près au même prix qu'en France. Bon par contre, ils sont beaucoup plus chers que ceux que vous pourriez trouver en conventionnel ici (genre 2 fois plus chers en moyenne).
J'ai trouvé à peu près tous les produits que j'utilisais chez moi. On trouve même des superaliments (j'avais pris les miens dans ma valise, je crois que je suis un peu junkie), des barres énergétiques du genre ROobar ou LifeFood, des purées d'oléagineux (surtout sésame et arachide, l'amande est hors de prix, je n'ai pas vu de noisette), tous les assaisonnements, des farines avec ou sans gluten, de l'huile de coco. Peu de cosmétiques par contre, mais comme on va pas s'en faire une tarte je suis un peu hors sujet là.
Reste plus qu'à sortir un peu, vous inspirer de la cuisine d'ici, et vous amuser à refaire les mêmes plats à la maison ! Oui, c'est ce que je fais, ça me donne l'impression d'être un peu plus locale :D
Manger au restaurant
On est bien loin de la France ici, où l'évolution vers la proposition d'au moins un plat végéta*ien au restaurant commence seulement à faire son bonhomme de chemin. Ici, dans tous les restaurants dans lesquels je suis allée, ou pour lesquels j'ai regardé la carte, on trouve bien plus qu'un plat végé. Bon, on trouve aussi plein de plats traditionnels avec des abats, de la viande (surtout de mouton ici parce que je n'ai pas encore vu une seule vache !), du poisson et du fromage (de brebis aussi principalement). Mais souvent, les légumes ont la part belle. Les légumineuses aussi. Et les pâtes n'en parlont pas.
Ce qui m'a causé le plus "soucis" c'est de manger sans gluten. ça va faire 2 ans que j'y suis intolérante et que je n'en mange plus. Ici, j'ai du faire quelques concessions, sans trop d'incidence sur ma forme parce que chez moi je n'en mange pas et sans doute aussi parce que l'humeur et la culpabilité jouent aussi beaucoup sur les effets néfastes que cette protéine peut avoir sur mon corps. Du coup, il m'est arrivé de manger d'énormes assiettes de pâtes, du pain, des pizzas, des "spinach pie" et autres réjouissances auxquelles je n'avais pas touché depuis bien longtemps. Du coup tant que ça passe, je me fais plaisir une fois de temps en temps, sans excès, après je pense que c'est à chacun d'écouter son corps et ses limites. Et ça aide à lâcher un peu de leste sur les restrictions qu'on s'impose (que je m'impose).
Bref, revenons à nos moutons. Un des soucis qu'on pourrait penser rencontrer serait la barrière de la langue. Bon si vous ne parlez pas un mot d'anglais, ça pourra sans doute en être un. Mais en général, toutes les cartes sont écrites en grec et traduites en anglais. La plupart des serveurs/cuisiniers connaissent le mot "vegan" et sauront vous indiquer les plats sur lesquels vous pourrez vous jeter sans culpabilité.
Ce que je préfère, prendre un assortiment d'"appetizers" : des légumes frits ou grillés, de la purée de fèves un peu comme un houmous, des falafels, des aubergines cuisinées à la sauce tomate, de la purée à l'ail, et j'en passe.
Si vous venez à plusieurs, la coutume veut que chacun de vous ait une petite assiette, que les plats soient apportés au milieu de la table, et que chacun se serve un peu de tout, ça vaut pour les entrées, les plats et les desserts. Je trouve ça fantastique cet esprit de partage qui reflète tellement la mentalité des gens d'ici.
Last but not least, je n'ai jamais dépensé plus de 20€ par personne avec entréeS-plat-dessert-boisson. En général je m'en tire pour 15€ pour tout ça. Ce qui n'est vraiment pas cher comparé à la France, il faut le dire.
Pour ce qui est du goût, jusqu'à maintenant je n'ai jamais été déçue. Bon, les grecs usent et parfois abusent de l'huile d'olive, des fois ça mériterait qu'il y en ait un peu moins, mais en dehors de ça, c'est une cuisine riche de goûts et de saveurs.
Alors, la Grèce, ça vous tente ? Vous y êtes déjà allés ? Dites moi tout :)